Touslesprix.com comparateur de prix sur Internet

Reportage Envoyé Spécial (France 2) sur les comparateurs de prix - nos réactions

Publié par Jean-Christophe - Recevoir les actualités par mail

Il me semble utile à travers cet article d'apporter un complément d'information au reportage diffusé hier soir sur France 2, concernant les comparateurs de prix en France, dans l'émission "Envoyé spécial". Ce reportage est très incomplet et si la journaliste nous avait interrogés (Touslesprix.com), nous lui aurions expliqué qu'il n'existe pas sur terre que des comparateurs de la grande distribution ou des comparateurs au CPC. 

Consultez le reportage sur les comparateurs de prix sur Pluzz !

Les comparateurs des distributeurs - Hors sujet

Je ne m'étendrais pas sur ce point, mais je ne vois pas ce que vient faire dans le sujet ce type de comparateur, qui évidemment, n'en est pas un puisque initié par la boutique elle-même - A minima : pour être un comparateur de prix, il me semble qu'il faut être un tiers et ne pas opérer cette action pour son propre compte - D'ailleurs, je ne comprends absolument pas comment les instances dirigeantes (autorisées) n'interviennent pas sur le sujet, et notamment sur les termes employés dans les publicités (le terme de comparateur devrait être interdit pour ce type de concept) - Et je suis tout à fait d'accord avec le PDG d'Auchan France qui indique dans le reportage ne pas vouloir entrer dans ce jeu !

Les comparateurs au CPC

C'est le deuxième type de comparateur de prix (et le dernier) traité dans le sujet par la journaliste de France 2. Et on nous explique que : un comparateur de prix en France fonctionne au clic. C'est faux, Touslesprix.com en est un exemple concret puisque nous fonctionnons au CPA.

Le CPC, c'est quoi ?

Coût par clic - C'est en effet un modèle économique appliqué par de nombreux acteurs de la profession, mais ce n'est pas le seul. Le comparateur se rémunère dans ce cas à chaque clic qui sera envoyé vers le site du marchand.

Une facturation au clic, nébuleuse pour le marchand

Un clic c'est quoi au juste ? informatiquement parlant, eh bien ce n'est pas si simple que cela à expliquer - parle-t-on d'un clic unique par visiteur ? si je clique 4 fois de suite sur le produit d'un marchand est ce que le marchand paye au comparateur 4 clics ? la plupart du temps non, heureusement pour le marchand - mais dans ce cas, quelle est la période pendant laquelle le comparateur considère l'unicité du clic (6, 12 ou 24 heures). Et puis, l'unicité se fait elle au niveau d'un marchand ou d'un produit : quand je clique 4 fois sur le même produit ou quand je clique 4 fois sur 4 produits différents du même marchand ? Tout ça est bien nébuleux, et l'avantage ici est donné au comparateur sur le marchand qui maîtrise totalement ces notions pour sa facturation !

Une offre différente en début et en fin de mois

De nombreux marchands se trouvant sur un comparateur au CPC fonctionnent avec budget maximum mensuel. Cela signifie tout simplement que si je suis marchand et j'indique au comparateur que je ne veux pas dépenser plus de 200 Euros par mois, dans ce cas, le comparateur ne baisse pas son prix du clic, mais fait disparaître de ses résultats le marchand une fois le budget atteint.
Du coup, un comparateur au clic ne proposera pas la même offre en début ou en fin de mois, pour cette simple raison.

Une offre tronquée

Lorsque le contrat est passé entre le comparateur au CPC et le marchand, ce dernier décide en général de ne pas mettre tout son catalogue produit sur le site du comparateur. Pourquoi ? Parce que naturellement (et il a raison), comme les coûts au clic sont assez élevés, il va positionner l'offre qui lui semble la plus pertinente (celle qui est susceptible de générer le plus de ventes). Là encore, c'est une contrainte pour le consommateur qui ne retrouve pas toute l'offre marchande sur le site du comparateur au CPC.

La tendance : acheter du clic et le revendre

La tendance pour un comparateur de prix au CPC, est d'acheter du clic à Google (point d'entrée à Internet en France) et de le revendre au marchand, plus cher - il gagne ainsi la différence entre les 2 montants. On voit difficilement l'intérêt du consommateur là-dedans.  

Le CPA, c'est quoi ?

Coût par acquisition - C'est le modèle que nous appliquons et que nous favorisons sur touslesprix.com pour 80% des marchands en compte (20% ayant fait le choix du modèle au CPC). Dans ce cas, le comparateur ne facture rien au clic sortant, mais uniquement si une transaction est conclue entre l'internaute et le site marchand, par son intermédiaire. Un pourcentage de rémunération du comparateur est établi à la signature du contrat avec le marchand. Techniquement, la mise en place est bien plus complexe que pour un comparateur de prix au CPC. Le comparateur fournit au marchand un script que ce dernier installe sur son site internet. Ce script permet au comparateur de savoir si une vente est générée sur le site du marchand par son intermédiaire - ce script est totalement impersonnel - il trace (dans notre cas) un numéro de commande puis un montant hors taxe, hors frais de port (montant du panier de commande). Cette information est ensuite remontée dans une interface fournie au marchand par le comparateur de prix - le marchand dispose alors d'un délai de 60 jours (encore une fois, c'est dans notre cas) pour supprimer lui-même la commande (pour diverses raisons : droit de rétractation, annulation d'une partie du panier par l'acheteur ...)
On voit bien que dans ce format, une notion de confiance (bien plus qu'un contrat) s'instaure entre le comparateur de prix au CPA et le marchand - le comparateur est un apporteur d'affaire (comme un autre), et ne se rémunère que s'il effectue des ventes chez ce dernier, le marchand lui a totalement accès aux informations qui lui seront facturées et peut intervenir dessus en cas d'erreur.

Sur touslesprix.com, l'indexation est totalement gratuite, nous ne nous rémunérons que si nous sommes "bons" - si nous n'apportons pas de ventes au marchand, aucune facture ne lui sera faite. Du coup, nous sommes forcés de travailler en permanence notre système de comparaison des prix, de manière à générer des ventes chez le marchand et non pas des clics - Vous ne verrez pas non plus Touslesprix.com en annonceur sur Google (dans les zones payantes identifiées) !!! 

Vous êtes en train de vous dire : il est en train de faire l'apologie de son système !
Objectivement parlant, j'aurais du mal à vous répondre que non, sans doute, il y a un peu de ça ! Mais il n'empêche qu'aujourd'hui encore, et ce au bout de 15 ans d'existence, aucun financier ne dicte la marche à suivre à Touslesprix.com. Nous sommes totalement indépendants. Alors, cela est vrai nous n'indexons pas tous les marchands du web, comme le rappelle dans le reportage un salarié d'une association de consommateurs - mais la porte est ouverte à tous. L'indexation, encore une fois, est totalement gratuite jusqu'au premier euro de vente que nous apporterons au marchand !
Nous devons néanmoins garantir à l'internaute, comme le rappelle en début de reportage cette jeune fille qui navigue sur les comparateurs pour s'équiper d'un lave-linge, que s'il commande sur le marchand que nous exposons, il n'aura pas de soucis - nous essayons de ne pas conserver les mauvais marchands sur le comparateur.

Je trouve simplement dommage que la journaliste n'ait pas évoqué les comparateurs au CPA, nous ne sommes pas les seuls à utiliser ce système, et souvent, ce sont les nombreux acteurs de niches (non généralistes et positionnés uniquement sur tel ou tel secteur) qui l'emploient également.

Et à la fin du reportage ...

C'est le moment où la journaliste interroge ces 2 personnes qui ont fait de la recherche manuelle du meilleur prix pour autrui, un passe-temps. Je trouve le concept très intéressant. Mais sincèrement, je doute sur le fait qu'ils n'utilisent pas un ou plusieurs comparateurs de prix dans leurs recherches ... Et puis, concernant le coupon de réduction "marque" (c'est un montant qui peut-être remboursé par la marque sur l'achat de tel ou tel produit - il est intéressant pour le consommateur car il est indépendant du marchand chez qui il achète le produit) qui leur permet d'obtenir 100 euros de remise supplémentaire... ! Désolé encore une fois, mais il y a des comparateurs qui les indexent, ils sont en tout cas sur Touslesprix.com :

Et la charte des comparateurs, ...

Elle est évoquée à la fin, pendant l'échange entre la présentatrice et la journaliste du reportage. Là encore, désolé de les reprendre, mais les informations indiquées sur la charte des comparateurs sont totalement fausses ! 
L'histoire commence en fait en 2007, période à laquelle la répression des fraudes décide d'effectuer une enquête nationale sur les pratiques des comparateurs de prix. Nous accueillons, à cette époque, 2 personnes de cette institution dans nos locaux qui nous indiquent que nous n'avons plus le droit de classer les prix autrement que par prix croissant - ça tombe bien c'est justement ce que nous faisions jusque-là sur Touslesprix.com (lors de cette consultation, aucune remarque ne nous sera faite, si ce n'est de mettre notre numéro de téléphone sur la page des conditions générales d'utilisation du site) ! Par contre, ce n'est pas le cas de tous les gros comparateurs du moment qui classent dans leurs fiches-produits les prix en favorisant celui qui paye le plus au détriment de celui qui paye le moins - A ce moment, la répression des fraudes leur impose un classement par prix (pour rappel à la journaliste, c'est une obligation en France, ceux qui ne le font pas sont dans l'illégalité totale - CF Google Shooping qu'on laisse tranquillement agir de la sorte) - à l'époque, le buz est assez important autour de la profession.

Et c'est à ce moment-là que ces mêmes comparateurs, à qui on a tapé sur les doigts (ouille ... ouille), créent une charte de bonne conduite - Mais imaginez un peu, c'est eux-mêmes (les comparateurs au CPC) qui rédigent cette charte pour eux-mêmes, sous l'approbation du ministre de l'Économie de l'époque - Et un certain nombre de points de la charte font que si vous êtes au CPA, vous ne pouvez pas y adhérer ! Puisque celle-ci prévoit clairement que le contrat doit être passé directement entre le comparateur et le marchand - hors quand vous fonctionnez au CPA, ce n'est pas toujours le cas - la mise en place technique que je vous expliquai plus haut peut-être faite par un tiers (en général une plateforme d'affiliation) et dans ce cas précis, nous n'avons pas de contrat direct avec le marchand mais avec le tiers (qui lui en a également un avec le marchand). De plus, un autre point de la charte oblige le comparateur de prix à communiquer sur un prix TFC (tout frais compris).  Pourquoi à ce moment-là le ministre de l'époque n'impose pas une consultation de tous les intervenants du secteur ? Comment se fait-il qu'au bout de 6 ans d'existence, la charte des comparateurs de prix n'intègre toujours que ses créateurs et aucun nouvel acteur du marché - c'est bizarre non ?

Le prix TFC, c'est quoi ?

L'idée de la charte des comparateurs est d'imposer au comparateur de prix de classer les prix par prix TFC (tout frais compris) autrement dit, avec les frais de port déjà intégrés. Dans l'absolu, on pourrait dire que ce serait parfait pour l'utilisateur, mais dans les faits les prix TFC communiqués aujourd'hui par les comparateurs de prix qui classent les produits des marchands de la sorte, sont faux ! Pourquoi ?

1/ Pour la toute simple raison qu'on met en relation 2 données qui n'ont rien à voir entre elles. Le prix d'un produit et les frais de port, qui eux s'additionnent normalement au niveau du panier d'achat, et concerne la commande de l'internaute tout entière !

2/ Ils sont faux, parce qu'ils sont aussi liés à la position géographique de l'acheteur par rapport au marchand. Pour des produits lourds, cela peut avoir un impact très important en fonction de l'endroit où l'acheteur se situe en France.

3/ Ils sont faux parce qu'ils doivent être liés au délai de livraison, et vous constaterez que souvent les marchands communiquent à travers un comparateur de prix sur des frais de port minimum associés à des délais de livraison minimums - alors que dans le détail, on constate souvent des incohérences à ce niveau - par exemple, le comparateur affiche "franco de port, livraison 24:00" pour le produit d'un marchand, et vous constatez en vous rendant sur le site du marchand que le franco de port est en fait lié à une livraison en colissimo (48 / 72 heures) et que par contre la livraison en 24 heures correspond elle, à un coût supplémentaire de XX euros de plus !!!!

Vous me direz, sur Touslesprix.com, on ne fait pas mieux - En effet, mais on ne classe pas les prix par prix TFC mais par prix TTC (hors frais de port).
Nous travaillons à un système de géolocalisation de l'utilisateur depuis plusieurs mois, pour lui apporter la réelle information des frais - nous avons d'ailleurs élaboré le concept pour notre comparateur de prix européen - mais cela fait beaucoup de nouvelles informations que le marchand devra nous communiquer, et ce n'est pas simple - la mise en place et le travail à la simplification du système prendront donc encore du temps !

Il serait intéressant dans le domaine, de faire une consultation entre marchands et comparateurs de manière à établir une sorte de norme technique "universelle" pour les frais de port, les délais de livraison et les services de livraison.

En conclusion

Je trouve dommage que la journaliste de France 2 ait occulté toute une partie du secteur ... pour instruire un reportage à charge contre les comparateurs de prix et du coup de laisser croire aux téléspectateurs que ceux-ci fonctionnent tous au CPC et se soucient très peu de l'utilisateur final - Il y a encore dans le domaine des indépendants qui ont vocation à travailler pour le consommateur, et ceci dans le respect du marchand !!!

 

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