Google a annoncé jeudi qu'il soutenait l'Unicef contre le Zika, d'une part en faisant un don de 1 million de dollars au Fond des Nations unies pour soutenir l'action entreprise sur le terrain face au virus et d'autre part, qu'il allait exploiter ses forces en interne pour jauger de l'expansion du virus.
(c) AFP Photo, Orlando Sierra
C'est à travers sa branche caritative, que Google a décidé de former une équipe d'ingénieurs, de designers et de scientifiques pour créer une plateforme informatique qui permettra d'analyser la propagation du virus, en fonction de différentes sources, de manière à pouvoir anticiper d'éventuelles épidémies.
"A terme, l'objectif de cette plateforme collaborative est d'identifier le risque de transmission du (virus) Zika dans différentes régions et d'aider l'Unicef, les gouvernements et les ONG à décider comment et où concentrer leur temps et leurs efforts", a précisé la directrice de Google.org, Jacquelline Fuller. "Cet ensemble d'outils est pensé pour apporter une réponse au Zika, mais pourra également s'appliquer à de futures urgences", a-t-elle ajouté.
Le million de dollars donné à l'Unicef pourra quant à lui participer à la lutte sur le terrain contre l'Aedes Aegypti, le moustique tigré en cause dans la transmission du virus à l'homme - Le Zika, transporté par ce dernier, sévit principalement en Amérique du Sud et serait à l'origine de microcéphalies chez les bébés nés de mères infectées. Selon Madame Fuller, l'objectif est également de développer des éléments de diagnostic, des vaccins et de travailler sur la prévention !
Parallèlement, Google a lancé parmi ses salariés une campagne de levée de fonds. Par ce biais, il espère récolter 500 000 dollars supplémentaires pour cette cause. Aujourd'hui, le virus se propage rapidement. Il atteint principalement le Brésil, mais une vingtaine d'autres pays d'Amérique latine sont également concernés.
Outre le fait de provoquer chez l'enfant de graves malformations, selon des chercheurs, il pourrait être la cause du déclenchement d'un trouble neurologique grave chez l'adulte : le syndrome de Guillain-Barré.
1,5 millions de cas sont recensés au Brésil, qui a lancé de vastes opérations pour se débarrasser des eaux stagnantes où les moustiques prolifèrent. Cuba a fait été état mercredi de son premier cas. En France, on ne dénombre à ce jour qu'un seul cas : une femme contaminée par son compagnon de retour du Brésil, par voie sexuelle. Le moustique-tigre est bien présent dans de nombreuses régions françaises (22 dénombrées en 2014), même si, pour l'heure, ce dernier ne transporte a priori aucune maladie tropicale.
