Le début d'année 2016 a été riche en annonce concernant les téléphones modulaires. Le premier à avoir lancé le bal en 2016 est le coréen LG avec son G5 fraîchement sorti dans les bacs. Puis, Google a suivi en présentant une version plus réaliste de son projet ARA, qui devrait sortir en 2017.
(c) Google, le projet ARA
Le concept du téléphone modulaire est sorti tout droit de la tête d'un designer néerlandais : Dave Hakkens. Ces Phonebloks sont composés de petits modules interchangeables (processeur, disque dur, capteurs en tous genres ...), qui les rendent faciles à mettre à jour. Une fois assemblés, ils ressemblent à un smartphone plus ou moins puissant en fonction des composants choisis par l'utilisateur, un peu à la manière de l'assemblage d'un PC de bureau par exemple.
Pour l'utilisateur l'avantage est double. Ce type de téléphone lui permettra des économies, puisqu'il pourra le composer avec des composants de base au départ, puis le faire évoluer et y ajouter au fur et à mesure des fonctionnalités plus puissantes. Il s'agit également un bon moyen de lutter contre l'obsolescence programmée des smartphones.
Le laboratoire ATP de Google planche depuis 2012 sur le projet ARA. D'abord présenté comme un projet similaire à celui du designer finlandais, c'est-à-dire avec quasi autant de blocs que de composants dans un smartphone, l'idée a peu à peu murie, pour finalement aboutir à quelque chose de moins ambitieux mais réalisable. La dernière conférence Google I/O de Mountain View a permis de voir l'objet qui n'est cette fois-ci composé que de 6 modules interchangeables (emplacements possibles) : On pourra y intégrer un 2ème écran, un capteur photo, un bloc mémoire, un haut-parleur ... L'écran, le processeur et la mémoire vive sont quant à eux regroupés dans un seul et même bloc, servant de base à l'ensemble et non modifiable. Le projet ARA est sur le point de se concrétiser puisque dès l'automne 2016, un kit pour développeurs devrait être distribué, pour un lancement grand public prévu courant 2017.
Le géant de la recherche sur Internet n'est toutefois pas le seul à s'être penché sur ce phénomène. Le PuzzlePhone, d'origine finlandaise, et beaucoup moins médiatisé qu'ARA se compose de trois blocs : un pour l'écran, un pour la batterie et un dernier contenant le coeur du système avec processeur, mémoire et capteur photo. Il devrait lui être disponible avant la fin d'année 2016.
Pour résumé, Il n'existe sur le marché aujourd'hui qu'un seul et unique smartphone modulaire, le LG G5. Présenté au MWC de Barcelone en février dernier, il intègre une barre coulissante qui permet de changer la batterie en quelques secondes. Outre ce principe, il peut accueillir des modules interchangeables comme un capteur photo, de l'audio. Le LG G5 est disponible en France à partir de 699 euros.