La très attendue "biographie de Steve Jobs" sortira dans les salles de cinéma ce mercredi 3 février. Réalisé par le britannique Danny Boyle, le film dresse un portrait en trois actes du créateur d'Apple, incarné par Michael Fassbender. Trois actes filmés dans trois formats différents, un pour chaque époque de sa vie !
C'est le second film dédié au génial créateur de la marque à la Pomme. Dans "JOBS" sorti en 2013, Ashton Kutcher incarnait le rôle de Steve Jobs à l'écran. Plus qu'un biopic, ce nouveau long métrage est une interprétation "autorisée" de Walter Isaacson par le scénariste Aaron Sorkin auteur également de la série "A la maison Blanche" ou encore de "The Newsroom".
"Vous ne verrez pas dans ce film une réinterprétation dramatisée de sa page Wikipédia", déclarait Aaron Sorkin lors du Festival du film de Londres en octobre dernier, assumant la non-exhaustivité de son portrait et la présence d'éléments de fiction dans son histoire. Aaron Sorki a écrit ce scénario en trois actes articulés autour du lancement des produits emblématiques qui ont ponctués la vie du créateur décédé en octobre 2011 à l'âge de 56 ans : le premier Macintosh en 1984, le premier ordinateur de sa société NeXT en 1988 et l'iMac en 1998.
Le film s'organise sous la forme d'un huis clos bavard qui se penche sur les rélations complexes qu'entretenait Steve Jobs avec sa fille aînée Lisa Bennan-Jobs, sa collaboratrice Joanna Hoffman (incarnée par Kate Winslet), son associé Steve Wozniak, le créateur du système d'exploitation du permier Mac, Andy Hertzfeld, ou encore l'ancien PDG d'Apple John Sculley (interprété par Jeff Daniels).
Ce portrait est "la dramatisation de plusieurs des conflits personnels que Steve Jobs a connus dans sa vie, ce qui vous donne une image d'ensemble. Sont-ils justes? Je crois que oui et je crois que le film touche à une vérité plus large" sur ce qu'était le fondateur d'Apple, a indiqué Aaron Sorkin, oscarisé en 2011 pour le scénario de "The Social Network" de David FIncher.
Le réalisateur britannique (oscarisé lui-aussi pour "Slumdog Millionaire") a choisi pour mettre en scène les trois époques traîtées par le film de les enregistrer dans un même lieu mais dans des formats différents : 16 mm pour 1984, 35 mm pour 1988 et en numérique pour 1998. "Ca a été une expérience fantastique, de plonger dans ce scénario de 180 pages de dialogues" avec "aucune indication sur la façon de le tourner", a confié Danny Boyle, expliquant avoir voulu offrir aux spectateurs "une expérience immersive" dans la vie de cet homme, Steve Jobs, qui "a changé nos vies".
Le film a été très critiqué dès le début par des proches de Steve Jobs, comme sa veuve Laurene ou le PDG actuel d'Apple Tim Cook. Il a néanmoins reçu le soutien de Steve Wozniak, co-fondateur d'Apple et conseiller sur le tournage. Face à ces critiques, Michael Fassbender ("Hunger", "Shame"), incarnant Steve Jobs à l'affiche, a reconnu "avoir hésité" avant d'accepter le rôle principal - il est en course pour les oscars dans la catégorie meilleur acteur. Mais affirmant qu'il s'agissait "du meilleur scénario qu'il avait jamais lu", il explique qu'il a approché le rôle avec "le plus grand respect pour Steve Jobs". A la manière d'un journaliste et que c'était aussi son rôle et "sa responsabilité de raconter des histoires" comme celle-ci.
A noter que Kat Winslet, qui incarne la proche collaboratrice de Steve Jobs, Joanna Hoffman, a reçu un Golden Globe de la meilleure actrice second rôle pour ce film.
Il n'y a pas de doute, s'il y a un film à aller voir au cinéma en ce début d'année, c'est bien celui-là !
