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Indispensables pour se protéger du soleil, les crèmes solaires génèrent un business très juteux pour les marques. Nous avons analysé les ingrédients de plus de 150 produits pour déterminer les bons des mauvais élèves en matière de santé et d'environnement. Nous avons privilégié dans ce classement les filtres UV minéraux face au chimiques, pénalisé les nanoparticules comme les perturbateurs endocriniens, favorisé les crèmes sans conservateurs, contenant un minimum d'allergènes, de colorants et de polluants ! Nous pénalisons aussi les produits en forme de spray, qui contiennent du dioxyde de Titane, puisque cette substance serait cancérigène par inhalation ... Lorsque ce filtre minéral est présent, il vaut mieux privilégier un format crème. Voici ci-dessous notre Top 50 des crèmes solaires, par indice de protection (SPF) et genre (adulte ou enfant) qui adopte notre nouvelle nomenclature "fleur" pour vous repérer : 5 couleurs du vert vers le rouge, du bon vers le mauvais !
Nous sommes tous inégaux face au soleil ! Peau blanche, peau foncée, avec ou sans taches de rousseur, blond, brun ou roux ... chacun dispose de son propre "capital soleil" dès la naissance. Pour certains, celui-ci est déjà grillé alors qu'ils n'ont même pas commencé à s'exposer, d'autres par contre n'attraperont jamais de coup de soleil ! C'est injuste mais c'est comme ça ! Il convient de ne pas prendre la chose à la légère et d'avoir en tout cas conscience des risques en cas de sur-exposition prolongée et répétée. La crème solaire s'inscrit dans une démarche globale de protection, en aucun cas elle ne peut servir à elle seule comme unique barrière face aux rayons du soleil !
Le soleil est bénéfique à faible dose : il apporte de la vitamine D à notre organisme, utile pour la solidité de nos os, notre dentition ... , mais aussi il permet la production de mélanine qui elle-même nous protège des rayons UV. Cette mélanine est en fait responsable de la pigmentation de la peau : le bronzage est une réaction du corps pour se protéger des coups de soleil, ce qui explique le fait que ceux-ci se prennent pendant la première semaine de vacances, et le bronzage vous protège pendant les semaines qui suivent - ce qui ne veut pas pas qu'il n'y a pas de danger ! Les personnes à la peau foncée disposent d'une protection naturelle très efficace contre le soleil : l'eumélanine, dérivé de la mélanine : c'est la raison pour laquelle la plupart n'attrapent jamais de coups de soleil. A contrario, chez les roux et les blonds, les pigments de la peau sont constitués principalement de phéomélanine totalement inefficaces contre le soleil.
On sait tous que la sur-exposition au soleil n'est pas bonne pour notre corps. Pour prévenir des risques, il faudrait éviter le phénomène de coup de soleil provoqué par les UVB et extrêmement nuisible à moyen / long terme.
Les plus jeunes d'entre nous sont les plus fragiles. On n'expose pas au soleil un bébé de moins de 12 mois. Au-delà et jusqu'à 3 ans (et même plus tard), pour protéger l'enfant : chapeau, lunettes de soleil et vêtements Anti UV sont donc de rigueur, et une tente anti-UV sur la plage, accompagnés bien sûr d'une crème d'indice 50+ pour les parties non recouvrables du corps. Sans vouloir faire de catastrophisme, sachez tout de même que la trop forte exposition des enfants de moins de 3 ans sans protection au soleil, engendrera irrémédiablement un cancer de la peau chez certains entre 25 et 35 ans ! On voit trop souvent encore aujourd'hui, des parents totalement inconscients privilégiant leur bien-être au détriment de celui de leurs enfants non protégés sur la plage.
Des études montrent aussi, que près de 80% de l'exposition au soleil durant toute une vie s'effectuera avant l'âge de 18 ans - Autrement dit à 18 ans, vous avez déjà grillé 80% de votre fameux "capital soleil".
L'utilisation d'une crème solaire, aussi puissante soit-elle, ne peut en aucun cas servir à la justification d'une exposition plus longue au soleil, sachez qu'aucune crème ne protège à 100% des UV - La crème solaire sert à se protéger et non à bronzer plus. Cette sur-exposition peut engendrer entre autres des dommages non visibles provoqués par les UVA ! La mauvaise utilisation des crèmes solaires dégrade également très rapidement leurs effets : autrement dit il vaut mieux une crème SPF 30 étalée en abondance qu'une SPF 50+ mal utilisée. En terme de quantité, il conviendrait d'utiliser l'équivalent d'une balle de ping-pong toutes les 2 heures. Sachez que la meilleure protection solaire reste les vêtements - les tissus sont naturellement protecteurs des rayons UVB, plus ou moins efficaces en fonction de leur matière et de leur conception !
Dernier point de bon sens, on ne s'étale pas sur la plage à l'heure où le soleil est au zenith et donc au moment où les UVB sont les plus intenses et nocifs. Cette plage horaire la plus risquée se détermine de plus ou moins 2 heures par rapport au midi solaire : C'est-à-dire en France avec + 2 heures en décalage avec le soleil pendant l'été de 12:00 à 16:00 - Pendant cette plage-horaires 60% du rayonnement UV de toute la journée sera reçue !
Les UV (ultra-violets) sont des rayons émis par le soleil et qui se décomposent en trois catégories importantes. En partant du plus dangereux au moins nocif, nous avons dans l'ordre l'UVC, l'UVB et l'UVA. Ces trois types se caractérisent par des longueurs d'ondes différentes. Plus cette longueur est courte, et plus l'énergie qui est contenue dans le rayon est importante, mais en contrepartie, moins il pourra se propager facilement à travers les éléments.
Le schéma précédent vous montre les actions de chacune des radiations UVA et UVB.
| Action sur la peau | Couche de la peau exposée | |
| UVA |
Viellissement de la peau Bronzage immédiat |
Derme (couche profonde) |
| UVB |
Coup de soleil Bronzage |
Epiderme (couche supérieure) |
| UVC | Sont détruits par la couche d'ozone | |
Le tout premier, l'UVC, nous n'en parlerons que quelques secondes, s'il arrivait sur terre tel qu'il est émis par le soleil - nous serions tous morts ... grillés ! Ce type de rayonnement ne se propage que dans l'air, et à son arrivée dans l'atmosphère il est quasi désintégré par l'ozone (tant qu'il y en a encore !). Il arrive de manière insignifiante à la surface de notre peau ! Ouf ... on a eu chaud !
Le second, l'UVB, est le plus dangereux pour nous, et pourtant ils ne représente que 5% de l'ensemble des UV arrivant sur terre. Il agit en priorité sur la surface de la peau - l'épiderme, et ne pénètre jusqu'au derme (couche du dessous) que pour une partie infime (10% environ). C'est lui qui est responsable des coups de soleil. Il favorise la sécrétion de mélanine donc le bronzage ... et il peut entraîner des altérations de certaines protéines et liaisons ADN, qui à terme peuvent conduire à un cancer de la peau - La mutation de ce patrimoine étant longue, c'est la raison pour laquelle une sur-exposition au soleil étant jeune peut conduire à l'horizon des 15 à 20 ans plus tard, à un cancer de la peau.
Pour finir, l'UVA, est le plus résistant d'entre tous les UV et était jusque-là considéré comme le moins nocif. Ayant la longueur d'ondes la plus élevée, il représente 95% des UV arrivant sur notre planète et pénètre plus facilement et profondément dans la peau, il est donc finalement plus vicieux. Il serait à l'origine du vieillissement prématuré de la peau (perte élasticité, épaisseur ...) et du bronzage immédiat (qui ne dure pas). Comme il n'a pas d'effets indésirables directement visibles : pour obtenir un coup de soleil UVA, il faudrait 1000 fois la dose de l'équivalent UVB ... On a donc longtemps considéré qu'il était inoffensif. Hors, aujourd'hui, il a été démontré qu'il favorise la formation de radicaux libres qui peuvent perturber notre système moléculaire et ainsi inciter à l'apparition de certains cancers de la peau.
L'UVA est utilisé à outrance sous forme artificielle dans les cabines de bronzage, une surdose peut entraîner parfois des dommages irrémédiables. La production d'UVB artificiel par les lampes à UV est quant à elle limitée à 1,5% de l'émission globale des rayons, et ce depuis 1997 en France. C'est la raison d'ailleurs pour laquelle vous n'attrapez pas de coup de soleil dans ces cabines mais vous bronzez - A noter, que suite à leur interdiction en Australie au 1er janvier de cette année, on parle de plus en plus de leur suppression en France, des scientifiques prédisent quelques milliers de décès dans les trente prochaines années directement liés à leur utilisation.
Tordons le cou a une idée totalement fausse, la cabine à UV n'a aucun effet sur la préparation de la peau au soleil - toutes les études scientifiques le démontrent aujourd'hui - Le seul effet qu'elle peut avoir, c'est au mieux aucun effet et au pire un effet néfaste et dévastateur sur son utilisateur.
A la différence de l'UVB, qui est directement lié à l'exposition solaire, l'UVA est quasi partout le même sur terre quelque soit la chaleur qu'il fait et tout au long de l'année - comme il a la propriété de traverser le verre, il entre jusque dans vos chaumières et vos pantoufles.
Alors vous me direz, l'UVA il faudrait s'en protéger tout au long de l'année ?
La réponse est oui, il conviendrait dans la logique d'utiliser une crème hydratante protectrice à la fois en UVB et UVA durant toute l'année ! Mais n'en faisons pas non plus une paranoïa, il ne faut pas négliger la capacité de notre corps à produire de la mélanine et donc à s'autoprotéger pendant les mois d'hiver, notre exposition en raison du froid étant moins importante, cette protection naturelle est en général suffisante. Pour les peaux les plus sensibles, il faudrait commencer par utiliser ce type de crème dès l'apparition des beaux jours !
Les parties du corps les plus sensibles aux UV
En été, les services de météo communiquent journalièrement sur l'indice UV (on parle ici principalement d'UVB, l'UVA étant quasi stable). Il mesure en fait l'état du rayonnement des UV sur terre. Comme il évolue en cours de journée, c'est sa valeur maximale qui est donnée la veille pour le lendemain par les médias : elle correspond à celle qui sera atteinte entre les 2 heures avant et après le midi solaire (entre 12:00 et 16:00 en France). De manière générale, plus le soleil est haut dans le ciel et plus le rayonnement UV sera important, et inversement plus il est bas plus il sera faible : autrement dit, l'été les UV sont plus abondants que l'hiver. La latitude, le fait d'être à la montagne ou à la mer sont à prendre en considération.
L’indice UV a été défini par l’OMS, le Programme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisation météorologique mondiale, à travers le programme INTERSUN, dans le but de sensibiliser les populations à l'impact des rayons UV sur leur organisme. Quand en France il est le plus fort au mois de juin et en juillet atteignant une valeur moyenne de 7 à Paris, en Espagne sur ces mêmes périodes il sera de 9. Et au Kenya, situé dans l'hémisphère sud, c'est en février et mars que des valeurs moyennes extrêmes de 13 seront atteintes.
Comme on le fait souvent en regardant la météo le soir, on prépare sa tenue vestimentaire du lendemain en fonction du temps qu'il fera, il conviendrait de la même manière de mai à septembre d'adapter sa protection solaire en fonction de l'indice UV fourni.
A chaque Indice UV, une protection adaptée !
| de 0 à 2 | Faible - Aucune mesure de protection nécessaire |
| de 3 à 5 | Modéré - Chapeau et lunettes de soleil, crème pour les plus sensibles ! |
| de 6 à 7 |
Fort - Réduire son exposition entre 12 et 16:00, Lunettes, chapeau, crème, privilégiez l'ombre. |
| de 8 à 10 |
Très fort - Ne pas s'exposer entre 12 et 16:00, Lunettes, chapeau, vêtements et crème SPF 30 / 50+, privilégiez l'ombre. |
| 11 et + |
Extrême - Ne pas s'exposer entre 12 et 16:00, Lunettes, chapeau, vêtements et crème SPF 50+, privilégiez l'ombre. Pour les peaux les plus sensibles, ne vous exposez pas ! |
Voici les indices moyens par mois de l'année observés en France à Paris (source OMS)
| J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
| 1 | 1 | 3 | 4 | 6 | 7 | 7 | 6 | 4 | 2 | 1 | 0 |
Cet indice permet également de comprendre que l'on ne se protège pas de la même manière en fonction de la destination que l'on a choisie pour les vacances. Il faut ainsi s'informer avant de partir sur, par exemple, les moyennes d'indices observés dans le lieu de destination (y ajouter 1 à 2 niveaux possibles ponctuellement aux périodes les plus chaudes de l'année), et adapter les crèmes et vêtements en fonction. En France, l'indice UV dépasse rarement le niveau maximum de 9 sur les mois de juillet et d'août - ce qui est déjà amplement suffisant pour se faire mal.
A noter, qu'il faut ne faut pas négliger également les premières chaleurs qui interviennent en général au mois de mai, malgré un indice plus faible que pendant l'été, c'est l'occasion de prendre les premiers coups de soleil les plus dangereux, notre peau n'étant pas encore préparée à cela.
Le phototype permet de déterminer des groupes dotés de caractéristiques communes en matière de sensibilité UV et ainsi de préconiser une protection solaire adaptée. La classification la plus utilisée est celle de Fitzpatrick, datant de 1988. Elle détermine 6 groupes d'individus numérotés de 1 à 6 plus ou moins sensibles au soleil - le phototype le plus élevé correspond aux personnes qui ont naturellement une protection contre le soleil, et inversement le moins élevé à celles les plus sensibles.
| Phototype | Cheveux | Teint | Tâches de rousseur | Coup de soleil | Bronzage |
| I | Roux | Très clair | +++ | Constant ++ | Aucun |
| II | Blonds | Clair | ++ | Constant + | Hâle léger |
| III | Châtains | Clair | + | Fréquent | Hâle clair |
| IV | Bruns | Mat | Aucune | Rare | Foncé |
| V | Bruns | Mat | Aucune | Exceptionnel | Très foncé |
| VI | Noirs | Noir | Aucune | Absent | noir |
Voici les caractéristiques de ces groupes :
Note : les indications fournies sont moyennes et devraient être corrélées à d'autres informations comme l'indice UV.
Cette classification est une tendance et ne peut remplacer en aucun cas l'avis d'un dermatologue, le mieux à même d'évaluer votre degré de sensibilité au soleil en fonction de votre tein et de votre type de peau. En France, une étude publiée en 2005, révèle que la population se répartit majoritairement entre les types I à IV avec un premier tiers (type I et II), un second pour le type III et un dernier pour le type IV. Ce qui révèle, une sensibilité assez importante de notre population face au soleil.
Attention, il ne faut pas croire qu'une personne de type VI ne pourra jamais avoir une maladie de peau. Il sera tout aussi sensible aux UVA qui le pénètrent de la même manière.
L'indice de protection d'une crème est son élément le plus important. Il est appelé FPS (Facteur de Protection Solaire) ou encore SPF en anglais (Sunburn Protection Factor). Sa valeur est proportionnelle au taux d'UVB (uniquement) qui seront stoppés par la crème. La pourcentage de transmission d'UVB à la peau se calcule suivant la méthode suivante : 100 / SPF.
Autrement dit, une crème SPF 20 retiendra 95% des UVB, une SPF 30 96,67%, alors qu'une SPF50 98%. Ce calcul montre d'ailleurs que l'écart n'est pas si flagrant que ça entre une crème SPF30 et une SPF50. La SPF30 laissera passer seulement 1,67% de plus d'UVB que la SPF50, alors qu'on aurait pu imaginer qu'étant donné les valeurs données de l'indice 30 et 50, que la protection de la deuxième par rapport à la première aurait été d'au moins 40% plus efficace - Ce qui n'est absolument pas le cas !
Le SPF est une indication protection contre l'indice UVB. Depuis septembre 2016, la commission européenne demande aux fabricants d'inclure dans leurs crèmes solaires des filtres anti UVA. Elle préconise un rapport de 1/3 pour cet indice par rapport au SPF. Autrement dit, une crème d'indice SPF50 devrait en théorie inclure un indice UVA de 17. La plupart des fabricants n'indiquent pas ce chiffre et affichent une information rapide de type UVA / UVB. Un logo qui résulte d'un accord entre la Commission Européenne et la COLIPA, l'interprofessionnelle de l'industrie cosmétique européenne a été créé, il est présenté entouré d'un cercle (peu importe la couleur), il n'est pas obligatoire - mais s'il est présent il vous assure du facteur 1/3 UVA par rapport à l'indice UVB. S'il n'est pas présent, cela ne signifie pas que le ratio n'est pas respecté, vérifiez dans ce cas, que l'indice est mentionné dans les petites lignes.
Les crèmes solaires sont à la fois composées de filtres chimiques et de filtres minéraux. Pour ces derniers, c'est l'oxyde de zinc ou le dioxyde de titane qui sont utilisés en majorité. Ces deux composants sont autorisés dans le bio. Par contre l'inconvénient des filtres à minéraux, est l'aspect blanchâtre "peu commercial" et pas très agréable qu'ils laissent sur la peau suite à leur utilisation. Certains industriels ont donc réduit à l'échelle du nanomètre le dioxyde de titane pour le rendre transparent à l'oeil. Le procédé fonctionne mais il est controversé, parce qu'à cette échelle, la nanoparticule pourrait bien s'introduire là où elle n'est pas invitée et causer des dommages collatéraux. Les nanoparticules utilisées également pour les filtres chimiques posent un problème dans la mesure où l'on ne connaît pas l'impact qu'elles peuvent avoir sur notre organisme. En tout cas, il vaut mieux les éviter tant que la lumière n'est pas totale sur cette affaire.
De récentes études ont démontré que l'impact des filtres contenus dans les crèmes solaires sur l'écosystème marin, était dévastateur sur le corail (notamment les filtres UV chimiques non biodégradables). L’université de Wageningen a révélé que des problèmes de reproduction apparaissaient chez les poissons et les moules. Et pire encore, que les filtres minéraux tueraient le plancton, effet à long terme qui pourrait être catastrophique puisque le plancton génère à ce jour la majorité de l'oxygène que nous respirons sur la terre. Ce serait le dioxyde de Titane qui entrant en contact avec l'eau formerait de l'"eau oxygénée", substance qui inhiberait la croissance du phytoplancton !
Il conviendrait donc de privilégier des crèmes de type Bio qui, entre autres, sont moins nocives pour l'environnement que les classiques. Mais vous l'avez compris, utiliser une crème solaire n'est pas anodin pour l'environnement qu'elle soit bio ou non !
Sachez tout d'abord que le degré de protection d'une crème ne s'établit pas en fonction de sa fluidité : la protection sera donc strictement identique avec un stick, un spray ou une crème. On privilégie le stick pour les petites zones comme les lèvres ou le nez, la crème pour le visage et le spray pour le reste du corps. C'est la praticité du format qui fait que leur utilisation est différente.
Le vêtement doit faire partie intégrante de votre panoplie anti-solaire, son avantage par rapport à une crème est qu'il isole de fait toutes les parties du corps recouvertes (sans aucune notion de bonne application ou non) . Les concernant, malheureusement il n'existe pas de norme unique utilisée partout dans le monde comme pour les crèmes. Sachez tout d'abord, que tous les vêtements sont protecteurs du soleil à plus ou moins de degrés. Pour un vêtement classique, il faut privilégier des tissus amples à mailles serrées et colorés ou imprimés : en la matière un tee-shirt en coton peut faire l'affaire.
La protection Anti-UV permet d'optimiser l'effet du tissu classique, et est conseillée en particulier pour les enfants. Globalement il existe trois normes dont vous pourrez voir les logos sur certains vêtements.
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UPF Cette norme est à l'origine un standard australien - En France, cette nomenclature n'est pas obligatoire mais elle apparaît sur les étiquettes dans nos magasins. Elle emploie le même principe que le SPF appliqué aux vêtements, chapeaux et toiles de tentes UV. Un UPF25 (de la même manière qu'un SPF25), indiquera que le vêtement laisse passer (100/25) 4% de rayons UV. Et ainsi de suite ... |
EN 13758 La certification EN 13758-2 s'appuie sur l'UPF, et impose que son facteur de protection soit supérieur à 40 (UPF40+). La transmission moyenne UV-A doit être inférieure à 5%. Le vêtement doit entièrement couvrir le torse y compris le cou et les épaules jusqu’à la partie supérieure du bras (au-dessus du coude). Pour la partie basse, il doit recouvrir de la taille jusqu'à la rotule. |
UV standard 801 Cette certification est la plus exigeante de toutes, et vient se rajouter à la nomenclature UPF. Les tests pour cette certification sont effectués sur le textile humide et usagé - Tests qui ne sont pas pratiqués pour l'EN 13758. |
Pour les chapeaux, les casquettes et couvre-chefs en général, il existe des produits anti-uv - En sachant que comme les vêtements, une casquette protège naturellement des UV. Vous trouverez donc sur le marché des indications UPF50+ ou encore noté sans l'UPF.
Pour les toiles de tente anti-UV comme les vêtements, elles auront aussi une indication de protection. En fonction de la marque l'UPF pourra apparaître ou non, ou sinon le facteur d'absorption des UV est clairement indiqué... A noter, que ces dernières devront être également conformes à la norme de sécurité EN 71 (pour les jouets conçus pour des enfants de moins de 14 ans, qui comportent des exigences spécifiques pour les bébés de moins de 36 mois).
Les UVA sont très dangereux pour les yeux des enfants. Alors que le cristallin joue un rôle de filtre à quasi 100% à l'âge adulte sur les UVA, chez l'enfant de 13 ans ce pourcentage se réduit à 60, et chez le nourrisson 90% des UV-A atteignent la rétine ! Pour ce qui est des UV-B, ils ne sont pas totalement filtrés à l'âge adulte par l'oeil, seuls 80% le sont. Chez le nourrisson 50% des UV-B pénètrent le cristallin et 75% avant l'âge de 10 ans. Il est donc très important de protéger les yeux des enfants !
La norme CE prévoit 5 classes concernant la protection UV des lunettes de soleil, celles-ci pouvant varier de 0 à 4. Dans le cadre d'une utilisation normale (plage ...), il faut privilégier les lunettes de classe 3 pour s'assurer d'une bonne protection oculaire. Le tableau suivant résume la protection accordée par chaque classe, la classe 4 étant réservée à une luminosité exceptionnelle en très haute montagne sur un glacier par exemple et est interdit pendant la conduite, parce que si vous passez sous un tunnel, vous n'y verrez plus rien.
| Norme CE | Conditions de temps et d'utilisation | Protection |
| CE 0 |
 Nuages - à usage uniquement esthétique |
De 0 à 19% des UV sont filtrés |
| CE 1 |
 Nuages et soleil - utilisation en hiver |
De 20 à 56% des UV filtrés |
| CE 2 |
 Soleil moyen - utilisation à la mi-saison |
De 57 à 81% des UV filtrés |
| CE 3 |
  Fort soleil - à la mer, à la montagne Norme conseillée pour une utilisation classique plage, moyenne montagne ... |
De 82 à 91% des UV filtrés |
| CE 4 |
 Fort soleil - à la mer (tropique, pleine mer ...), en haute montagne (alpinisme ...), Interdiction de conduire avec ! |
De 92 à 97% des UV filtrés |
A noter que des marques comme Essillor ont établi leur propre norme, vous pourrez retrouver donc un indice E-SPF plus précis associé à ce type de verre.
Selon l'OMS, dans le monde sont diagnostiqués chaque année, 2 à 3 millions de cancers cutanés non mélanocytaires (qui sont rarement mortels). En revanche, près de 130 000 mélanomes malins se déclenchent annuellement provoquant le décès de 66 000 personnes. D’après les estimations de l’OMS encore une fois, il y a chaque année dans le monde près de 12 à 15 millions de personnes rendues aveugles par des cataractes, et jusqu’à 20 % de ces dernières seraient provoquées ou accélérées par l’exposition solaire.
Pour finir, sachez que l'avenir n'est pas tout rose en la matière ... et nous ne pouvons pas être fier de ce que nous laisserons derrière nous ... à nos enfants : L'ozone, que nous endommageons depuis des années avec le rejet de certains produits chimiques, étant le principal filtre façe aux UV émis par le soleil, des modèles informatiques prédisent qu’une diminution de 10 % de cette couche stratosphérique provoquerait chaque année 300 000 cancers cutanés, 4500 mélanomes et entre 1,60 million et 1,75 million de cas de cataracte en plus dans le monde.
Cette conclusion dramatique, est simplement là pour vous sensibiliser au fait que la protection solaire est essentielle et vitale, et ne doit pas faire oublier non plus que le soleil nous fait du bien, avec modération et à petites doses. Les enfants de moins de 12 ans doivent être sur-protégés dans les zones à risques (plage, montagne ...), et il faut éduquer ... insister avec ceux chez qui l'adolescence a donné une certaine autonomie et donc sont plus difficiles à convaincre, sur les risques liés à une sur-exposition répétée et prolongée avant 18 ans !
