Le firme de Cupertino a confirmé mardi, lors d'une téléconférence, que les ventes d'iPhone, qui jusque-là augmentaient d'année en année, devraient reculer ce trimestre ... Cela constituerait une première depuis le lancement du smartphone en 2007.
"Nous pensons que les unités d'iPhone vont reculer sur le trimestre" qui s'achèvera fin mars, a reconnu le directeur général, Tim Cook, mardi lors d'une téléconférence avec des analystes. Il s'exprimait pour présenter les résultats des 3 derniers mois achevés, où la croissance est au point mort. Même si Apple a battu un record trimestriel à 74,8 millions d'unités vendues dans le monde, c'est juste à peine plus que l'an passé à la même époque (74,5 millions). En terme de progression, c'est par contre la plus faible enregistrée depuis sa sortie en 2007.
L'iPhone est de loin la première source de revenus de l'américain largement devant le Mac,la tablette iPad et l'Apple Watch. Outre le nombre des ventes, le chiffre global d'Apple devrait également reculer ce trimestre, le groupe table sur 50 à 53 milliards de dollars contre 58 milliards réalisés un an plus tôt.
"Nous avons commencé à voir des signes de ralentissement en Chine ce mois-ci, en particulier à Hong Kong", a aussi reconnu mardi Tim Cook, affirmant toutefois rester "très confiant dans le potentiel à long terme du marché chinois", où le groupe maintient selon lui ses plans d'investissement. Ce ralentissement, tout comme celui des ventes de l'iPhone inquiète les investisseurs étant donné la part que l'une et l'autre représente dans les résultats du groupe. Sur la période octobre-décembre, la progression du chiffre en Chine est de 14%, il s'élève à 18,4 milliards de dollars alors que l'ensemble ne progresse que de 2% (75,9 milliards de dollars).
Ne nous inquiétons pas trop non plus pour l'avenir proche de la marque à la Pomme. Hormis un marché très attentif aux fluctuations des résultats des sociétés aussi petites soit-elles (il faut dire qu'ils n'ont pas grand chose à faire d'autres), Apple enregistre une nouvelle fois au dernier trimestre 2015, un bénéfice record qui s'élève à 18,4 milliards de dollars (+2% par rapport à 2014). A signaler également, que la firme de Cupertino n'a jamais eu autant d'argent sur son compte bancaire : liquidités qui s'élèvent fin décembre à 216 milliards de dollars. "Nos résultats sont particulièrement impressionnants étant donné l'environnement macroéconomique mondial difficile", a insisté Tim Cook, évoquant "des conditions extrêmes comme nous n'en avons jamais expérimenté auparavant partout où nous regardons".
"Des marchés majeurs incluant le Brésil, la Russie, le Japon, le Canada, l'Asie du sud-est, l'Australie, la Turquie et la zone euro sont affectés par un ralentissement de la croissance économique, une baisse des prix des matières premières, et un affaiblissement des devises" face au dollar, a-t-il énuméré. Ce point affecte particulièrement les activités d'Apple, qui réalise deux tiers de son chiffre en dehors des Etats-Unis.
Le ralentissement des ventes de l'iPhone, le déclin confirmé de l'iPad (-25% à 16,1 millions d'unités), montre que le groupe s'il veut tenir ses objectifs doit se diversifier. C'est en tout cas ce qu'il a entrepris avec l'Apple Watch ou encore avec l'Apple Car une voiture électrique semi-autonome qui serait mise en circulation en 2019. Tim Cook a également donné du gras aux cochons en indiquant que la réalité virtuelle était "vraiment cool" et avait "des applications intéressantes".
Lors de cette intervention, les dirigeants du groupe ont également insisté sur les nouveaux services avec lesquels ils souhaitent monétiser. Apple pay pour les paiements avec son téléphone continue de progresser dans de nouveaux pays comme la Chine ou encore Apple Music, qui revendique 10 millions d'utilisateurs payants et actifs.
